Le Canal des Pyrénées

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Le projet non réalisé de Louis Galabert

Page de couverture du rapport de Louis Galabert. On distingue la mention manuscrite :  
  Les membres de la chambre de commerce de Montpellier à l'administration du Canal de Beaucaire

Le Canal des Pyrénées, c'est un projet fou, mais pas du tout irréalisable. Il s'agissait de poursuivre le Canal du Midi vers les Pyrénées, et rejoindre l'Atlantique à Bayonne. Ce projet a suscité beaucoup d'intérêt, mais il a connu beaucoup de détracteurs, Louis Galabert lui a consacré une grande partie de sa vie, en vain !

Ci-contre, vous apercevez une Présentation de son projet, dans une édition de 1830 que je suis parvenu à acquérir. Il y existe quelques anotations intéressantes.

"Le Canal des Pyrénées économisera les frais d'assurance, abrégera le temps, les distances, et fera oublier le détroit de Gibraltar au commerce européen. Ce fameux détroit ne servira plus qu'au passage des escadres et ne sera fréquenté que par les vaisseaux qui font les voyages de long cours, ou par des petits bâtiments qui servent au cabotage des côtes dont il est environné."

Cet exemplaire était offert par la Chambre de Commerce de Montpellier à l'administration du Canal du Midi, pour la Convaincre de l'utilité de la réalisation du Canal.

Ci-dessous, vous disposez d'un extrait de la note de présentation. Bonne lecture...

En tout cas, je rends hommage à Louis Galabert.

 

Note aux lecteurs dans le projet édité en 1830

Pour juger l'importance des engagements qu'ont pris avec moi les porpriétaires riverains du Canal des Pyrénées, il suffit de jeter les yeux sur le paragraphe suivant, extrait du rapport fait au Roi par le ministre de l'intérieur, sur la situation des canaux au 31 mars 1828.

"Les indemnités des terrains, bâtimens et usines, ont excédé toutes les prévisions dans une proportin aussi fâcheuse qu'extraordinaire, et, à cet égard, les efforts de l'administration ont été impuissants contre les prétentions immodérées des propriétaires. Les recours aux tribunaux ont donné lieu partout à de longues procédures, qui, aux sacrifices pécuniaires qu'elles ont entraînés, ont ajouté encore la perte d'un temps non moins précieux, peut-être, que l'argent, au milieu de travaux soumis à tant de chances de destruction, et qu'il fallait interrompre ou ajourner. L'ouverture des canaux a singulièrement accru la valeur de la propriété foncière dans les pays qu'ils traversent. Cet accroissement, qui s'étend déjà sur un rayon très-prolongé au-delà de l'emplacement des ouvrages, et qui, avec le temps, s'étendra sur un rayon bien plus grand encore, semblait ne devoir pas être payé par l'administration pour les terrains destinés à ce même emplacement. C'est cependant ce qui est arrivé partout, et l'on peut dire que le Gouvernement a porté, en quelque sorte, la peine de son bienfait. On cite tel canal où les indemnités de toute nature, évaluées sur des bases équitables dans les projets primitifs à 1,500,000 francs, excéderont peut être cinq millions."

On voit, par ce qui précède, quelles sont les causes qui ont retardé les travaux et produit l'accroissement de dépenses signalé dans ce rapport, au sujet des canaux dont la construction est à la charge du Gouvernement. Celui des Pyrénées n'a plus à craindre aujourd'hui de semblables inconvénients. L'indemnité à accorder aux propriétaires se trouve légalement et irrévocablement fixée, puisque les bases adoptées pour l'évaluation des terrains nécessaires à l'emplacement du canal et de ses dépendances, sont celles qu'on trouve clairement énoncées dans l'article 16 du titre 3 de la loi du 8 mars 1810, sur les expropriations pour cause d'utilité publique ; utilité officiellement caractérisée, et reconnue par le Gouvernement dans l'article 8 du cahier de charges, approuvé par le ministre de l'intérieur, le 19 mai 1828.

Plusieurs propriétaires ont offert de me céder leurs terres gratuitement, et le plus grand nombre, surtout parmi ceux qui sont dans l'aisance, ont manifesté le désir de recevoir leur paiement en actions ; enfin, les listes qui ont été ouvertes vers le milieu du mois de juin dernier, chez les maires et chez les notaires des cent dix communes qui se trouvent sur la ligne du Canal, ont déjà reçu les noms de trois cent-soixante-cinq capitalistes riverains, lesquels, à l'époque du 22 juillet, avaient souscrit pour plus de six millions de francs (6,077,000 fr.) qu'ils sont prêts à verser chez les receveurs généraux de leurs départements respectifs. Ces listes ne sont pas fermées, et le nombre des souscripteurs augmente tous les jours. Leurs noms seront publiés dans le prospectus qui paraîtra en temps opportun ; il sera appuyé de documents officiels, et renfermera toutes les conditions et garanties nécessaires pour justifier la confiance des actionnaires français ou étrangers qui voudront partager avec moi les risques ainsi que les avantages de cette noble entreprise.

 

Détail Mention manuscrite

Présentation du projet : Détail de l'édition de 1830

 

Soumission

Je soussigné, promets et m'engage de faire construire à mes dépens, risques et périls, le Canal des Pyrénées, dont l'origine commencera à Toulouse, et continuera le canal du Languedoc, jusqu'aux environs du Bec-du-Grave, à vingt mille mètres en ligne directe de Bayonne, où l'Adour n'offre plus d'obstacles, dans aucun temps de l'année, à la navigation de toutes sortes de bâtiments, jusqu'à son embouchure. Partant de Toulouse, le canal remontera la rive gauche de la Garonne par Saint-Gaudens et Montrejau, jusqu'au point de partage qui se trouve au bas du côté oriental du plateau situé entre Labarthe et Avezac ; il descendra ensuite dans la vallée de l'Arros, suivant la rive droite de cette rivière, ainsi que celle de l'Adour, jusqu'aux environs du Bec-de-Grave, dont il est parlé ci-dessus. J'offre de remplir toutes les obligations qui me seront imposées en vertu des lois existantes, et aux conditions qui seront stipulées dans l'acte de concession, aussitôt que les plans et devis de cette noble entreprise seront levés, présentés et approuvés.

Signé, Louis Galabert

 

 

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