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Voici le 2ème article sur le récit de ma promenade à vélo sur 7 jours le long des 240 km du Canal du Midi, couvrant le trajet entre l’écluse du Béarnais et l’écluse de Castanet.
Je poursuis ma progression à vélo sur Toulouse et longe l’écluse du Béarnais (1er ouvrage du Canal du Midi, d’une altitude de 135 m, au km 1.044, à bassin simple. Année de construction, 1669, remaniée en 1978), conçue sur le modèle des bajoyers droits, comme pour toutes les écluses sur la ville, les deux écluses sur le tracé du canal neuf à Béziers après le pont sur l’Orb et l’écluse de Prades en Agde (qui est plutôt une porte de garde).
A mon avis, l’architecture du bâtiment éclusier n’est pas vraiment ce que l’on pourrait attendre d’un ouvrage tricentenaire conçu à une époque ou l’on savait allier esthétique et fonctionnel. De plus, je n’ai pas trouvé sa plaque.
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Lundi 13 août 2012.
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Lundi 13 août 2012.
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Voici la liste des ouvrages, hors écluses sur le parcours évoqué dans cet article : Le pont des Minimes, 1669, reconstruit en 1969, évoqué plus loin dans le récit. La passerelle des Negreneys, 1892 et reconstruite en 1958. La passerelle du Raisin, 1979. La Gare Matabiau, 1856, remaniée en 1906 puis postérieurement selon les besoins des époques modernes et qui connaitra de nouvelle transformation au moment de la construction de la ligne TGV Bordeaux-Toulouse et de la construction de la ligne de tramway le long du Canal du Midi. Le pont Riquet, 1845. Le pont du Cimetière, 1907. Le pont de la Colombette, 1874. Le pont Guilhemery, 1683 et remanié dans les années 70. L’emplacement de l’ancien port St Etienne de1708 aujourd’hui disparu. Le pont Montaudran, 1683, remanié en 1976. Le Port St Sauveur, 19ème siècle. La passerelle des Soupirs, 1906. Le viaduc Montplaisir, 1860, remanié en 1953, le pont des Demoiselles originellement construit au 17ème siècle et remanié en 1971, la passerelle du Rangueil, 1961. Le pont-canal des Herbettes, 1984, qui enjambe l’autoroute périphérique. Le pont Paul Sabatier, 1968. Le pont Latécoère, 1977, le port technique et l’aqueduc à siphon de Sainte Agne, 1766. Le pont du Madron (ou Mange pommes), 17ème et 18ème siècle. Le Port Sud (marina de Ramonville Sainte Agne), 1960, et l’aqueduc de Madron, 1960.
La modernisation du canal au début des années 70 (du tout béton et des échangeurs routiers) sur la ville rose a été loin de répondre au concept du Beau, lapidairement parlant, comme vous pourrez le constater sur les ouvrages suivants. Je suis prêt à parier que s’il avait été classé Patrimoine Mondial de l’UNESCO, nous aurions sans doute avoir eu la satisfaction de longer des bâtiments avec plus de cachet. Nous avons cependant échappé au pire dans la mesure ou, selon les souhaits maire de l’époque, Louis Bazerque, sans doute grisé par la frénésie bétonnière d’alors, tout comme son collègue Louis Pradel à Lyon, il avait été question de … concevoir une autoroute urbaine dans le lit du canal, comme cela avait été envisagé aussi sur le Canal Saint Martin à Paris.
Cependant, il faut reconnaître aussi que la remodélisation de la voirie a été accompagnée d’un volet végétatif, qui valorise la voie d’eau sur la ville, à l’exception des passages sous certains ponts. Ce deuxième bief (du Béarnais) est d’une longueur de 0 km 951, altitude 135 m.
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Lundi 13 août 2012.
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Lundi 13 août 2012.
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Voici la 2e écluse du canal, l’écluse des Minimes, à bassin simple (anciennement à bassins doubles), 1669, remaniée en 1978, située dans le quartier éponyme, dont la reconstruction a permis de mettre à niveau les 2 biefs suivants (Minimes, 1 km 260 et Matabiau, 0 km 283). Elle s’élève à 139 m, au km 1.995.
Il est à noter que le canal traverse un secteur fortement urbanisé alors qu’une centaine d’années avant, les lieux évoquaient plutôt la campagne, comme on peut s’en rendre compte sur des cartes postales anciennes, par exemple sur la page des Minimes dans le présent site. On ne peut que regretter la disparition de cet élégant pont, d’une architecture comparable avec celle du Pont Neuf à Castelnaudary.
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Lundi 13 août 2012.
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Je longe ce 3e bief en progressant vers l’Est sur un secteur végétalisé à partir de 1975. En une quarantaine d’années, les arbres ont atteint une hauteur suffisante permettant une projection d’ombres qui rend la promenade agréable.
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Lundi 13 août 2012.
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La photo ci-dessous non seulement répond à ma vision idéale des bords du Canal, mais illustre aussi parfaitement les paroles de la chanson de Claude Nougaro que j’aime beaucoup « Toulouse » et dont voici un extrait : « … parfois au fond de moi se raniment l’eau verte du Canal du Midi et la brique rouge des Minimes … » même si, je le reconnais volontiers, ces bâtiments se situent dans le quartier Compans-Cafarelli.
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Lundi 13 août 2012.
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J’approche maintenant de l’ancienne écluse Matabiau, autrefois à bassin simple, qui a perdu sa fonction de mise à niveau grâce, sans doute, à laquelle le bâtiment et la plaque on été conservés. Son altitude est de 143 m, située au km 3.255. J’ai cru pendant quelques temps que c’était la 1ère plaque éclusière du Canal avant que je ne découvre par hasard celles des écluses des Minimes et de Bayard au moment d’un séjour sur Toulouse en mai 2013.
C’était autrefois le 4e ouvrage à franchir. J’ai pris soin d’éviter de prendre en photo des sans abris qui semblent en avoir choisi ses abords pour se retrouver. Le Canal, ce n’est pas seulement le tourisme et les loisirs, mais également un point de repère pour plus démunis et pas que sur Toulouse … mais aussi à d’autres endroits, au bord et sur l’eau (bateaux abandonnées squattés ou habités, plus ou moins entretenus par des marginaux qui, par obligation ou par choix, tentent de s’y faire une petite place).
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Dimanche 12 août 2012.
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Le court bief de 0 km 283 qui suit me mène tout naturellement à la dernière écluse sur Toulouse, 3e ouvrage à franchir par les navigants, à bassin simple (autrefois à bassins doubles), d’une altitude de 145 m et située au km 3.538, devant laquelle se dresse majestueusement la gare Matabiau, construite en pierres de Saintonge, matériau jugé plus noble que la brique. Il est a noter que la relative étroitesse du Canal du Midi sur certains de ses tronçons sur la ville répondaient tout simplement à des soucis de réduction de coûts de construction.
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Dimanche 12 août 2012.
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Dimanche 12 août 2012.
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Dimanche 12 août 2012.
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Pour voir des cartes postales anciennes du lieu, je vous invite à cliquer ici.
Je m’engage maintenant à vélo sur le 4e bief, le bief Bayard, long de 12 km 177 en direction de l’écluse de Castanet, qui traverse les communes de Toulouse, Ramonville Sainte Agne, Auzeville Tolosane et entre dans le Lauragais à Castanet Tolosan. Ci dessous, ce que l’on peut voir au départ de l’écluse. On distingue en arrière plan la statue de Riquet, qui tourne le dos à son canal, exécutée par le sculpteur Griffoul Dorval en 1838.
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Lundi 13 août 2012.
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Avant d’arriver sur le port St Sauveur, je découvre de nouveau une esthétique bétonnière, en passant sous un pont avec échangeurs, là ou se situait l’ancien port Saint Etienne. Le bâtiment des archives du Canal et des VNF se trouvent ici dans un bel édifice, au milieu de constructions cubiques, surtout celles des années 60 et 70, qui ne présentant pas un grand intérêt architectural, du moins de celui que l’on serait en droit d’espérer découvrir au bord d’un cours d’eau tricentenaire (pourtant, nous sommes à proximité du Grand Rond et l’élégant Palais Niel !). Fort heureusement, pour relever le niveau, et sans doute après une prise de conscience des architectes et des urbanistes, la restauration des bâtiments de la capitainerie et des pompiers élégamment pourvus d’un revêtement alternant galets et briques renouent avec la volonté d’embellir le cadre de vie. Autrefois se situait ici le point de départ et d’arrivée de la barque de la poste à destination ou de départ d’Agde et Sète (4 jours de voyage, ce qui était exceptionnel au 17ème siècle).
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Lundi 13 août 2012.
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De nouveau une élégante voie verte ombragée de platanes s’offre à moi sur ce secteur de la ville, en direction du pont des Demoiselles et plus conforme à l’esprit originel du cours d’eau. Je me suis laissé entendre dire que la protestation des habitants, dans doute effrayés par l’importance des travaux en aval, avaient protesté et finalement obtenu gain de cause. Voici le magnifique édifice » néo-mauresque du musée Georges Labit, abritant des collections d’Art Asiatique, qui borde le Canal, au milieu du très agréable quartier Saint Aubin.
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Lundi 13 août 2012.
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Lundi 13 août 2012.
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Je franchis le pont canal des Herbettes qui enjambe l’autoroute périphérique et pénètre sur un secteur plus champêtre, du moins, pour le moment.
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Lundi 13 août 2012.
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Ci dessous, contrairement à ce que j’ai cru au départ et après vérification, je me trouve toujours sur le territoire de la capitale administrative de la région.
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Lundi 13 août 2012.
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C’est au parc Technologique du Canal que je quitte définitivement Toulouse pour entrer sur la commune de Ramonville Sainte Agne. J’aurais l’occasion de voir tout au long de mon parcours quelques tags, surtout sur des ouvrages et bâtiments contemporains. Sur les 2 vue du bas, un des bassins et le pont que traverse la piste cyclable avant qu’elle n’emprunte un ouvrage qui lui permet de descendre en colimaçon.
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Lundi 13 août 2012.
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Lundi 13 août 2012.
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Lundi 13 août 2012.
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J’approche maintenant du pont Mange Pommes (ou du Madron), à la dénomination fort sympathique pour me diriger vers la marina de Ramonville Sainte Agne.
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Lundi 13 août 2012.
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Lundi 13 août 2012.
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Maintenant je ne suis plus très loin de la prochaine écluse. Il me reste à traverser la dernière commune du pays Toulousain, Auzeville Tolosane avant d’entrer dans le Lauragais. Je croise un bateau grue permet de déposer des troncs d’arbres après élagage. Malheureusement, cet engin est très utile aussi pour la coupe des platanes atteints du chancre coloré. Sa présence ici signifie t’elle que ce fléau a frappé dans ce secteur !?
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Lundi 13 août 2012.
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Je pénètre sur la commune de Castanet Tolosan et change de pays naturel. Voici l’ouvrage qui marque la fin des 12 km 177 du 4e bief que ces plaisanciers vont emprunter. Le Canal traverse le pays Toulousain sur une quinzaine de km ponctué par 3 écluses (en données 2012).
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Lundi 13 août 2012.
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Avant de refermer ce billet, je vous invite a visionner l’ensemble des photos de mon trajet ici.
C’est tout … pour le moment !!!
Nicolas.
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Pour lire ou relire l’article précédent, cliquez sur « Le bassin de l’Embouchure et 1er bief ».
Pour découvrir l’article suivant, cliquez sur « En Lauragais jusqu’au Seuil de Naurouze ».
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Et 2 versions de la chanson de Nougaro, en concert, ici et enregistrée en studio, là.
Retrouvez mes photos de toutes les écluses du Canal du Midi sur cette carte.
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Ces endroits sont également évoqués dans le site sur ces pages :
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Un article pictural d’Alain Marc sur Toulouse.
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Autres sites :
Le site du Canal des deux mers à vélo.
Le site Vélo-Canaux-Dodo.
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Bonjour Nicoweb.
Ayant vécu dans la région quelques temps, c’est avec plaisir que j’ai parcouru votre passionnant reportage photographique.
Salutations cordiales.
Nicolas
Bonjour Nico.
Très sympa, ton récit sur le Canal. On peut dire que quand du fais un voyage, tu t’efforce d’aller jusqu’au bout de la maitrise de ton sujet.
Amicalement.
Mike.
Très belle série de reportages sur votre passionnante randonnée. Très bonne idée de rediriger vos récits sur une page facebook https://www.facebook.com/groups/Les.canaux.des.deux.mer/. Cela fait office de cyber-feuilleton de l’été.
Votre deuxième article est aussi captivant que le premier.
J’espère que l’intégralité vous plaira autant que celui-ci.
Que de nombreuses architectures originales et pour certaines « exotiques » le long de ce canal !!! comme ce bâtiment néo-mauresque très réussi du Musée Georges Labit.
ℓє Бℓσg ∂υ ¢αиαℓ ∂υ мι∂ι
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