L | M | M | J | V | S | D |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | |||||
3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 |
10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 |
17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 |
24 | 25 | 26 | 27 | 28 |
Voici le 12ème article sur le récit de ma promenade à vélo sur 7 jours le long des 240 km du Canal du Midi couvrant le trajet entre le bief de Marseillette et l’écluse de Puichéric.
C’est par le percement du rocher de Marseillette que le Canal du Midi entre dans le 4ème pays qu’il traverse, le Minervois. En consultant différents site sur internet, il m’est indiqué que la « ligne » de partage entre le climat océanique aquitain et le climat méditerranéen passe à cet endroit, « ligne » par ailleurs qui traverse le département de l’Aude entre Villeneuve Minervois et Caunes Minervois, Rustiques et Badens, Trèbes et Marseillette, Floure et Barbaira, puis, plus au sud, du côté de Limoux. En conversant dans une boutique vinicole de Carcassonne, j’ai appris que le climat méditerranéen commençait réellement à La Redorte (et à l’écluse de Puichéric sur le Canal). Je reste cependant persuadé, par les paysages que j’ai quand même eu le temps d’observer, qu’une transition d’abord douce s’opère dès le Seuil de Naurouze, puis se précise vers Villesèquelande, ou commencent les vignes, et encore plus à la sortie de Carcassonne aux écluses du Fresquel, et de façon évidente à La Redorte. Du côté de la Montagne Noire, la végétation diffère sur ses 2 versants, le côté nord offrant des similitudes avec les massifs jurassiens ou vosgiens.
Sans plus tarder, en cet après midi de mon 4ème jour de randonnée à bicyclette, après m’être restauré à Trèbes et à l’heure de la sieste, je découvre le cours d’eau traversant le rocher de Marseillette (photo en haut à gauche), au relief accidenté qui me laisse deviner aisément la difficulté rencontrée lors du percement du Canal du Midi à cet endroit.
Jeudi 16 août 2012
Voici l’énumération des ouvrages sur ce trajet, hors écluses : l’aqueduc de Mercier (1689), un épanchoir à vannes du 18ème siècle, un épanchoir à siphon de 1781, le pont de Marseillette (1856), un segment rectifié sur 500m en 1943, l’aqueduc de St Martin (1690), l’aqueduc de l’Aiguille (17ème siècle, remanié en 1774 et 1807), le pont de Puichéric (17ème siècle), et la cale de Puichéric (1749).
Je précise que le bief de Marseillette se situe à mi chemin sur le Canal du Midi. Nous nous trouvons à équidistance du Bassin de l’Embouchure à Toulouse en direction de l’Ouest, d’une part, et du Phare des Onglous, à Marseillan, en direction de l’Est, d’autre part.
J’approche de l’écluse de Marseillette, datant de 1679, le 45e ouvrage sur le Canal à franchir par les navigants depuis son extrémité occidentale, a bassin simple, au km 127,394, à l’altitude de 79 m, située sur la commune éponyme (photos du bas). Je longe ensuite ce joli village sur sa rive gauche (photo du haut). L’écluse est précédée de l’épanchoir à siphon de Marseilette, d’une conception très ingénieuse qui permet l’évacuation du trop plein d’eau, et qui en interromp son évacuation quand le miroir d’eau descend au bon niveau. Autrement dit, ce système automatique ne demande aucune intervention humaine.
Jeudi 16 août 2012.
Sur le site, un plaisancier qui semble rencontrer quelques difficultés à faire fonctionner son bateau de location, ce qui oblige les touristes à devoir patienter sur le bassin, sans évoquer non plus les autres qui attendent en amont et en aval, mais qu’importe !!!, tout le monde semble garder sa bonne humeur et après tout, nous sommes en vacances, non !!!???
Jeudi 16 août 2012
Je progresse ensuite sur les 3 km 308 du 46e bief du Canal, le bief de Fonfile, agréablement arboré, qui serpente sur les communes de Marseillette et Blomac. Il est à noter de nombreux vignobles dans les environs et, a ce sujet, mes découvertes sur internet me font penser à ce qu’à écrit Jean-Pierre Lagache, sur son blog consacré à ce beau département qu’est l’Aude, à propos d’un couple de vignerons, spécialisé dans le bio, qui possède une exploitation à Laure Minervois, Nicole et Jean-Baptiste (aujourd’hui malheureusement décédé). Comme l’histoire du Canal du Midi est étroitement lié au vin, j’ai donc pensé utile de vous faire prolonger mon récit par la lecture de son article en vous transmettant le lien à la fin de mon récit.
Jeudi 16 août 2012
Jeudi 16 août 2012
Me voici sur l’écluse de Fonfile (ou Rachin), datant de 1679, le 46e ouvrage sur le Canal à franchir par les navigants depuis son extrémité occidentale, à bassins triples, à 130 km 702 de la Garonne, et à l’altitude de 76 m., située sur la commune de Blomac. Un des points de rencontre avec la RD 610, la route Minervoise.
Jeudi 16 août 2012
S’ensuit les 1 km 242 du 47e bief, le bief de St Martin, retenu par l’écluse éponyme. Tout comme une journée de saison qui se respecte, il fait assez chaud et je marque parfois des pauses pour cueillir des grappes de raisin, déjà mur sur ce secteur dès la deuxième quinzaine du mois d’août.
Jeudi 16 août 2012
L’écluse de St Martin, datant de 1679, le 47e ouvrage à franchir depuis Toulouse, à bassins doubles, au km 131, 344 depuis la Garonne et à l’altitude de 67 m, se distingue par ses bassins de 30 m de long pour 5 m 35 sur ses plus grandes largeurs, autrement dit, les plus petits du Canal du Midi. J’ose espérer que les façades du bâtiment seront vite ré enduites.
Jeudi 16 août 2012
Je longe les 1 km 763 du 48e bief, le bief de l’Aiguille pour accéder à l’écluse la plus décorée et quitte Blomac pour entrer sur Puichéric, la 37e commune sur les 63 que traverse le cours d’eau.
Jeudi 16 août 2012
Voici l’écluse de l’Aiguille, datant de 1679, à 133 km 707 de la Garonne, a bassin doubles , à 59 m au dessus du niveau de la mer. Joël Barthes, en poste depuis 1978, n’est pas seulement éclusier, mais aussi un artiste, sculpteur en particulier. A partir de matériaux de récupération, du bois et du fer essentiellement, drainés par le canal ou trouvé au bord du chemin, cet ancien routier façonne des créations dignes de son imagination, en puisant dans le bestiaire, comme en témoigne ce crocodile ma fois fort inoffensif, ou en prenant comme référence un chanteur comme Brassens. Affinant son savoir faire au fil des années, certaines de ses sculptures sont animées. Cet artiste bohème à la main verte, puisque les fleurs et plantes ne sont pas oubliées, qui travaille sérieusement sans se prendre au sérieux, n’hésite pas non plus à s’inspirer de l’anatomie humaine.
Je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer, mais ne manquerai pas de le faire lors de mon prochain passage. Je pourrai en écrire ainsi un nouvel article sur ce blog. En attendant, je vous invite à découvrir les photos publiées sur le site en cliquant ici.
Jeudi 16 août 2012
J’enfourche mon vélo sur les 3 km 039 du 49e bief, retenu par l’écluse de Puichéric, sur le trajet duquel je traverse un des 3 ouvrages franchissant un cours d’eau conçu par Riquet, l’aqueduc de l’Aiguille (photo ci dessous en haut à droite), construit au 17ème siècle, puis reconstruit en 1774 et remanié en 1807, par l’ajout d’une arche surbaissée. L’ouvrage enjambe une rigole qui, tour à tour, a évacué les eaux saumâtres des étangs de Marseillette, qui furent asséchés, devenant ensuite une rigole servant à irriguer les champs aux alentours. Les descendants de Riquet auraient aimé utiliser l’espace pour établir un nouveau réservoir pour l’alimentation du Canal du Midi mais les autorités politiques d’abord royalistes, puis républicaines s’y opposèrent.
Il est a noter une cale et un ponceau à proximité du pont qui précède 4 autres cales situées entre l’écluse suivante et le port de la Redorte. Un lavoir existait aussi autrefois sur ce bief.
Sur la photo ci dessous en bas, le pont de Puichéric (ou de Rieux), typique des architectures des ponts du 17ème siècle, traversée par la route qui mène au village. Pour l’anecdote, un ado tout habillé s’apprête à faire un plongeon, très certainement pour épater ses copains et ses copines, alors que la baignade dans le Canal est interdite.
Jeudi 16 août 2012
Sur la photo ci dessous, vous pouvez apercevoir le joli village de Puichéric avec son église Notre Dame construite à partir de 1269, agrandie et remaniée jusqu’en 1879. L e clocher date du 14ème siècle. Le château, dans lequel Riquet fit étape (photo ci dessous en bas), ne se visite pas, ce qui signifie aucunement qu’il est impossible d’y séjourner, dans la mesure où il abrite des chambres d’hôtes (en données 2012, ce qui ne sera peut être pas toujours le cas, à l’instar de la « Maison Coste » aménagée avec goût, à Carcassonne qui a cessé d’acueillir des clients cette année là). Le bourg est traversé par la route minervoise et l’ancien chemin de fer Moux-Caunes-Minervois (photo ci dessous en haut à droite). Entre 1989 et 2001, la commune eût pour maire un personnage au nom prédestiné, Jean-Claude Canal.
Jeudi 16 août 2012
C’est sur l’écluse de Puichéric, datant de 1679, le 49e ouvrage à franchir par les navigants depuis Toulouse, à bassins doubles, au km 136, 740 et à l’altitude de 57 m que je termine mon récit. Ici se trouve une petite épicerie buvette fort agréable.
Jeudi 16 août 2012
C’est tout, … pour le moment !
Nicolas.
Ces endroits sont également évoqués par mon ami Jean-François sur ces pages du site du Canal du Midi dans le cadre duquel se situe ce blog :
Pour lire ou relire l’article précédent, cliquez sur En carcassonnais jusqu’au bief de Marseillette.
L’article suivant, cliquez sur En Minervois jusqu’à Homps.
Le lien sur l’article qu’à consacré Jean-Pierre Lagache, sur un couple de vignerons de Laure Minervois, c’est ici.
Retrouvez mes photos de toutes les écluses du Canal du Midi sur cette carte.
Quelques endroits sympathiques pour y faire étape ou séjourner :
Le château de St Aunay à Puichéric.
Chambres d’hôtes « La Demeure vigneronne » à Blomac
Autres sites :
Le site du Canal des deux mers à vélo.
Le site Vélo-Canaux-Dodo.
Tu poursuis la progression de tes récits avec toujours autant de constance.
Ravie de retrouver un nouvel article sur ce blog.
Le Minervois est un beau pays, encore préservé de nouvelles constructions intempestives, comme dans le Lubéron, par exemple.
De bonnes idées de promenades le long des biefs dans ce secteur, agrémentés par de jolis villages, comme Puichéric.
Bonsoir Nico
Tu es devenu avec cette série d’articles un fin connaisseur et un expert du canal, je suis épatée de toutes les références que tu cites et de tous les détails bien renseignés que tu connais… En passant j’aime beaucoup la dernière photo de l’épicerie buvette de Puichéric, toutes ces verticales rythment la composition, ce sujet me donne envie de peindre… à bientôt!
En vacances dans le secteur en ce moment, mais avec un temps moins beau que celui que vous avez eu la chance d’avoir, nous avons l’occasion de nous ballader à vélo le long du Canal du Midi (entre Trèbes et Homps). Nous revivons nos sensations à travers vos récits.
Salutations.
Ce secteur m’évoque bien des souvenirs, d’enfance, d’adolescence et d’adulte. La buvette épicerie de l’écluse de Puichéric est bien agréable.
Le Haut Minervois reste encore un peu plus authentique que certaines autres régions ensoleillées en France « envahies » par les hordes des vacanciers. Les vacances dans cette région en deviennent donc plus agréables et on se laisse bercer par des journées agréables, qu’elles soient à faire une dégustation dans une des nombreuses propriété vinicoles ou à flâner à pied ou à bicyclette le long du Canal.
Je vous « suit » à travers vos reportages, et ce n’est « que du bonheur » !!!
Très interessantes, les oeuvres de cet éclusier artiste sur l’écluse de l’Aiguille !!!
Certains parcourent le Canal du Midi d’un bout à l’autre en bateau, en kayack, a pied ou a vélo. Il faudrait que je songe à en faire de même en mode footing.
ℓє Бℓσg ∂υ ¢αиαℓ ∂υ мι∂ι
© 2012-2025 JFB Blog du Canal du Midi