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Voici le 14ème article sur le récit de ma promenade à vélo sur 7 jours le long des 240 km du Canal du Midi couvrant le trajet entre Homps et l’écluse d’Argens, là où commencent les 54 km du Grand Bief.
J’énumère les ouvrages croisés (hors écluses) sur ce trajet : le pont-canal d’Ognon (1828), La porte de garde du demi-Ognon (1682), l’épanchoir d’Ognon (1689), l’aqueduc du Bassanel (1690), l’aqueduc de Pechlaurier (1690), et l’aqueduc d’Argens (1691).
A noter également à proximité d’Argens Minervois, le magnfique château de Sérame, à l’architecture qui rappelle un peu une église classique, voire baroque et son jardins à la française agémenté d’arbres exotique en terrasse entourée de ballustrades, très bel élément architectural quand il est conçu en pierre et dans ses justes proportions, malheureusement très mal singé de nos jours, par ce que conçu en ciment, en fausse pierre (ce qu’on appelle en pierre reconstitué), voire, pire encore, en plastique, et que l’on peut trouver dans des magasins de bricolage, par exemple.
Par cette belle matinée du vendredi 17 août 2012, j’enfourche ma bicyclette pour la 5ème étape d’une quarantaine de kilomètres en direction de Narbonne. Je traverse une dernière fois le port d’Homps tout en remarquant au passage un cycliste mécontent maugréant contre les prestations d’une location de deux roues. Je longe les derniers kilomètres qui me mènent à l’écluse éponyme, le 51ème ouvrage du Canal du Midi en provenance de Toulouse, à bassin simple, datant de 1679, à 46 m d’altitude au dessus du niveau de la mer.
Samedi 11 août 2012
Samedi 11 août et vendredi 17 août 2012
Je longe ensuite les 0 km 688 du 52e bief retenu par l’écluse d’Ognon, entre dans le département de l’Hérault, sur la commune d’Olonzac. L’ouvrage est à bassins doubles de 46 m d’altitude, distant de 146 km 747 de la Garonne, date de 1679.
vendredi 17 août 2012
Vendredi 17 août 2012 et mardi 27 août 2013
Je découvre ensuite un site qui m’intrigue un peu, la porte de garde du demi-Ognon, qui date de 1682, complété par un épanchoir à 3 vannes, de 1689. Cette porte de défense se justifie pour protéger le canal des crues très violentes de la rivière Ognon qui a endommagé le cours d’eau artificiel de façon récurrente sur plus de 150 ans, autrement dit, la nature à repris le dessus sur les initiatives humaines qui avaient pourtant pour objectif de la maitriser. Pour éviter l’arrivée trop importante de l’eau en aval, on ferme la porte de garde, ce qui permet une évacuation par un épanchoir, puis une rigole vers le lit de cette rivière très capricieuse, en apparence inoffensive qui croise la canal non seulement au niveau de l’ouvrage, mais également sous un pont-canal créé en 1828 pour d’abord remplacer puis compléter la porte de garde, pour cause de nouvelles crues dévastatrices.
Mardi 27 août 2013 et vendredi 17 août 2012
S’ensuit le très agréable et ombragé bief de Pechlaurier sur 2 km 726 au pied de la colline éponyme qui borde l’Aude et qu’il a fallu percer pour permettre au Canal du Midi de poursuivre sa route en parallèle au fleuve à cet endroit, et qui retourne de nouveau dans le département du même nom. A noter, un court chemin asphalté entre l’écluse et le premier pont en aval.
Vendredi 17 août 2012
Voici l’écluse de Pechlaurier (150 km 161 de la Garonne, altitude : 38 m, à bassins doubles, datant de 1679), 53ème ouvrage depuis Toulouse. Ce site arboré au pied de la colline m’a particulièrement inspiré au point que je m’y je m’y suis attardé plus longtemps que mes arrêts aux autres écluses. Je me situe sur Argens Minervois, 42ème commune sur les 64 que traverse le Canal du Midi (après recomptage, c’est bien 64 communes et non 63 comme je l’ai indiqué sur les articles précédents).
Dans le bâtiment se trouve un four à pain, ce qui témoignait d’un certain confort dont bénéficiaient les employés travaillant sur le Cours d’eau, dans le cadre d’une activité économique fructueuse et prospère liée à celui-ci au XIXe siècle.
Vendredi 17 août 2012
Les 2 km 485 du 54 bief du cours d’eau, retenu par l’écluse d’Argens me permet de découvrir le charmant village éponyme et son château de nombreuse fois remanié, transformé pour la dernière fois au XIXe siècle.
Argens, qui s’appelait (Villa Argesii jusqu’au IXe siècle) doit son appellation à la composition géologique des environs essentiellement composée de grès et d’argile. Il est à noter aussi l’oppidum du Mourrel Ferrat qui témoigne d’une présence humaine structurée et organisée fort ancienne (IVe siècle avant JC).
Vendred1 17 août 2012
Je me fais une petite idée des lieux en longeant le Canal par la rive droite et je devine aisément la fonction défensive qu’avait le monument avant qu’il ne devienne une résidence d’agrément, symbolisé par le percement de fenêtres sur les murs et les tours. Autre site remarquable, les ruines de L’Eglise Notre-Dame de l’Assomption, édifice roman du Xe siècle dont il ne reste que les arcades sur un pan de mur et un chapiteau à damier. Les fonts baptismaux de l’église primitive et la cloche de l’ancienne église se trouvent dans le nouvel édifice datant de 1880. Sur le chemin du cimetière, la Fontaine fraîche, ancien puits qui permettait aux villageois de s’alimenter en eau potable.
Présence du Canal du Midi oblige, d’une part, et essor de la viticulture, d’autre part, ont permis à Argens Minervois de connaître une période de prospérité. Une importante tuilerie existait aussi jusqu’au début du XXe siècle.
Pour rester dans le domaine hydraulique, existait aussi un réseau d’irrigation et une tour de relèvement que l’on peut découvrir en se dirigeant vers le Lac des Aiguilles ainsi que des murs supportant des canalisations.
Vendredi 17 août 2012
Je progresse en direction de l’écluse et découvre une petite marina, témoignant de la conversion du Canal en cours d’eau destiné à la navigation de plaisance. Sans aller jusqu’à décrier les architectures des bâtiments de ce lieu qui reste, malgré tout agréable, j’aurais cependant aimé découvrir un site avec plus de cachet, s’inscrivant dans la droite ligne de ce qui se construisait au temps de Riquet. Cependant, l’état d’esprit de nos jours s’inscrit plus dans une logique tout d’abord économique au détriment d’une recherche esthétique forcément plus couteuse mais qui serait cependant justifiée pour respecter et rester dans la « patine » du Canal du Midi.
Vendredi 17 août 2012
C’est par l’arrivée sur l’écluse d’Argens (1679, 54e écluse et 152 km 646 depuis la Garonne, altitude 32 m) que je termine mon récit « En Minervois jusqu’au Grand bief », qui marque le point de départ d’un ruban d’eau ininterrompu sur 54 km (un peut moins d’un quart de la longueur du cours d’eau) jusqu’à la ville natale de Riquet.
Vendredi 17 aout 2012
C’est tout, … pour le moment !!!
Nicolas.
Pour lire ou relire l’article précédent cliquez sur « En Minervois jusqu’à Homps ».
L’article suivant : « Le Grand Bief jusqu’au Somail » .
Retrouvez mes photos de toutes les écluses du Canal du Midi sur cette carte.
Ces endroits sont également évoqués par mon ami Jean-François sur ces pages du site du Canal du Midi dans le cadre duquel se situe ce blog :
Deux adresses sympathiques de chambres et maison d’hôtes / gites à Olonzac : » Eloi Merle » et « La vigne bleue« .
Autres sites :
Le site du Canal des deux mers à vélo.
Le site Vélo-Canaux-Dodo.
Ravie de retrouver un nouvel article sur ce blog et de suivre la progression de votre cyclotour le long du Canal du Midi.
Le Languedoc est une région magnifique et le Minervois reste encore un pays pas trop envahi par la bulle immobilière qui consiste à transformer un espace en un cadre privilégié pour les catégorie sociales les plus élevées, je pense au Lubéron en particulier. Quand le « maillon manquant » le la ligne ferroviaire à grande vitesse Paris Barcelone, entre Montpellier et Perpignan sera mis en service, je pense que le Biterrois, Minervois, ainsi que les Corbières deviendront la nouvelle destination « fashion-tendance ». Peut être que cela amènera plus de monde sur le canal !!!???
Affaire à suivre.
Plaisir de vous retrouver à tous les deux à travers l’article de Nicolas, une balade toujours aussi intéressante, ce canal est un vrai univers à lui tout seul !
Recevez mon meilleur et amical souvenir,
Je confirme qu’a travers les articles de Nicolas, le Canal du Midi est bien un univers qui permet de « marquer une pause » pour peu que l’on veuille bien s’en prendre la peine, dans la vie trépidante de la société moderne.
Très beau reportage que vous nous présentez là, et surtout, très utile pour « faire voyager » à travers un écran d’ordinateur, des personnes dont la santé et surtout la mobilité ne permettent plus de parcourir le Canal du Midi.
Bon courage à vous pour la suite.
Vous me replongez 5 ans en arrière quand j’ai moi même fais le même trajet. Merci pour ces informations précieuses sur le canal.
Que de beaux villages traversés !!! Argens Minervois ne semble pas échapper à la règle.
Le petit matin offre des ambiances lumineuses agréables, surtout dans les reflets de l’eau
Que dire, ou plutôt, qu’écrire de plus !!!???
Tout est si bien résumé dans les commentaires précédents.
Je retrouve dans ce récit une de mes promenades estivales passées de Homps à Argens Minervois, à une époque ou le chancre coloré n’avait pas encore commencé à faire ses ravages. J’ose espérer que de nouvelles essences d’arbres seront rapidement replantés pour que nos arrières arrières petits enfants puissent profiter du charme de ce sentier d’eau.
Ici aussi, le canal serpente sur des sites intéressants, comme Argens Minervois ou traverses de beaux paysages comme la Colline de Pechlaurier à proximité de laquelle se trouve le beau château de Sérame qui fait penser à un clocher d’église au loin et qui est bordé d’un magnifique jardin à la française.
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