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Voici le 2ème article sur les 4 que je vais consacrer au trajet que j’ai effectué le long des 31 km Canal de la Robine à bicyclette les mercredi 27 et jeudi 28 août 2014, par un temps ensoleillé. Ici, il va être question du passage du cours d’eau sur Narbonne du pont des Marchands au pont de l’autoroute A9, « la Languedocienne ». C’est aussi le 19ème article consacré aux récits de mon trajet à vélo.
Sur la rive gauche du canal, le cours de la République et, à l’opposé, à droite sur la photo ci-dessous, le cours Mirabeau, très agréables promenades piétonnes arborées et bordées par d’élégantes façades éclectiques datant de la deuxième moitié du 19ème siècle. Les différentes équipes municipales ont agi dans le bon sens en mettant en valeur les abords du canal sur la ville.
En arrière-plan, le donjon, le Palais des Archevêques et la cathédrale St Just et St Pasteur.
Le donjon fut construit sur une vingtaine d’années, entre 1290 et 1311 par l’archevêque Gilles Aycelin, De plan carré, il comprend 4 niveaux et il faut gravir 142 marches pour accéder à la terrasse supérieure (41 mètres). Il permet une vue panoramique sur la ville, les étangs, la mer, les Corbières, la Montagne Noire, ainsi que les Pyrénées et le Mont Canigou en particulier. Pour m’y être rendu en mai 2015, par temps clair, je peux confirmer ce que j’ai indiqué sur la phrase précédente. Il m’a semblé deviner au loin également le Mont Ventoux. En revanche, ni Béziers ni Carcassonne ne sont visibles par ce que cachées par des collines.
Le Palais des Archevêques se distingue par les tours Saint Martial et de la Madeleine datant du 13ème siècle. Les styles romans et gothiques caractérisent ce monument (le palais Vieux et le Palais Neuf). Des remaniements eurent lieux aux 17ème et 18ème siècle, offrant à l’ensemble un caractère plus résidentiel que défensif. Il abrite depuis le 19ème siècle l’Hôtel de Ville, un musée d’Art, un musée archéologique. Il se situait sur la première enceinte de Narbonne, à l’arrière de laquelle on peut découvrir le Jardin de l’Archevêché.
La cathédrale actuelle, construite entre 1272 et 1332 à l’emplacement d’un lieu de culte déjà existant, est en fait un monument inachevé. Seule la construction du cœur arriva à son terme. Durant les siècles qui suivirent, des épidémies, des problèmes financiers, des luttes de pouvoir empêchèrent son aboutissement. Même Viollet-Le-Duc qui aurait tant aimé apporter sa contribution architecturale par l’ajout d’un porche fortifié, n’y arriva pas.
Voici la passerelle des Barques, inauguré début 2014 en remplacement d’un ouvrage construit en 1965 qui remplaçait lui même une passerelle d’origine en fer édifiée en 1882.
Une activité liée au chargement, déchargement et transport des marchandises existait de part et d’autre du fleuve, puis du canal. A partir du 18ème siècle, des ormeaux furent plantés sur la rive gauche afin de créer une promenade. Des platanes les remplacèrent ensuite, et maintenant, les deux rives accueillent des petits bateaux touristiques permettant une promenade en aval du canal. Autrement dit, une activité économique existe toujours, mais axée sur le tourisme (en données 2014).
Vient ensuite le 1er pont routier qui suit le Pont des marchands. Il relie le Cour Mirabeau et le quai Vallière d’une part, le Cours de la République et le quai Victor Hugo, d’autre part. Sur la photo à droite ci dessous, une vue du canal en direction de la passerelle suivante.
Je ne décide pas de quitter Narbonne sans passer devant l’incontournable halle de style « pavillon Baltar » alliant le néo-classique de la pierre et l’innovation du fer. Elle abrite des commerces de bouche ainsi que des cavistes. On peut même s’y restaurer à des prix raisonnables.
La passerelle Victor Hugo relie le quai éponyme et le quai Vallière. De part et d’autre des façades au style éclectique, édifiées dans la deuxième moitié du 19ème siècle, au moment de l’essor de la bourgeoisie pinardière. Les rues des quartiers environnants sont tracées au cordeau, contrairement à celles de la vieille ville.
On y découvre des édifices de dimensions de grandes maisons cossues ou des immeubles aux codes architecturaux empruntés tant au midi de la France qu’aux régions plus septentrionales. Un style parisien s’invite aussi sur quelques bâtiments, ici, pourtant à 788 km de la capitale.
J’approche du pont de l’Avenir, qui marque la limite Est de ces fameux quartiers conçus en lieu et place des anciennes fortifications devenues encombrantes et inutiles, accompagnant l’essor économique et démographique que connut Narbonne de de part sa production vinicole et de part sa nouvelle position de carrefour entre Toulouse, Perpignan et Béziers grâce à l’arrivée du chemin de fer.
Le vignoble Narbonnais, de 10 000 hectares à la fin du 18ème siècle a triplé au milieu du 19ème siècle, pour atteindre 58 000 hectares en 1873, aussi tant les voies fluviales que les voies terrestres ont été nécessaires pour le transport du vin.
A l’Est du pont de l’Avenir, les berges restent encore aménagées sur une centaine de mètres, longeant un petit parc au bord duquel se trouve un théâtre à l’architecture contemporaine. Ensuite, un chemin de halage en gravillons succède au quai sur la rive gauche, redonnant au canal un aspect plus sauvage.
Je terminerai l’article par le pont de l’autoroute « La Languedocienne » et comme tout ouvrage en béton contemporain à l’esthétique banale qui se respecte, des tags, aux graphismes plus ou originaux, viennent en « habiller » les piles.
C’est tout, pour le moment !!!
Nicolas.
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Pour lire ou relire l’article précédent « Le Canal de la Robine jusqu’au Pont des Marchands », c’est ici.
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L’article suivant, « Le Canal de la Robine jusqu’à l’écluse de Mandirac » c’est là.
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Je vous invite à lire la rubrique sur ce blog consacrée aux tags du Canal du Midi.
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Les pages de mon ami Jean-François sur le site du Canal du Midi :
Le canal sur la ville (toujours de Jean-François) avec des cartes postales anciennes ici.
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Narbonne autrefois et aujourd’hui.
Retrouvez quelques unes de mes photos accompagnant les articles de Jean-Pierre Lagache, un amoureux du département de l’Aude, sur ces liens consacrés à Narbonne : 1ère partie, 2ème partie, 3ème partie, 4e partie, 5e et dernière partie.
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Le site du Canal des deux mers à vélo.
Le site Vélo-Canaux-Dodo.
Le récit d’un trajet à bicyclette le long du Canal du Midi, c’est ici
Le site « Les roues de Jude ».
Et en « bonus » le site FloChloandCo sur le récit d’un voyage à vélo d’un couple avec des enfant en bas âge sur l’Eurovélo 6.
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Ravi de lire un de vos nouveaux articles sur ce blog. Je découvre des aménagements sur Narbonne qui mettent en valeur le canal.
Très intéressant… à un tel point que l’envisage de consacrer mes prochaines vacances à la réalisation d’un film video axé sur le canal du Midi. J’ai déjà filmé précédemment des plans de certains coins de ce magnifique ouvrage. Il faut dire que je voyage en campingcar et étant retraité, je ne dois pas respecter un timing précis.
J’aurai plus que certainement besoin de vos conseils avisés (si vous êtes d’accord) afin de réaliser un film qui mettra à l’honneur le travail de Riquet et de ses successeurs.
Je me réjouis déjà d’être en juin prochain…
Bien à vous.
Roger CLOSSET
PS: si vous pensez à certains livres qui pourraient m’aider, merci de m’en donner les références.
Un « bravo Nico » lointain (car je suis plutôt éloigné de canal pour le moment), mais non moins sincère pour tes derniers articles !
Sacré Nicolas, quel splendide voyage !
Tu remues le passé de mon enfance, lorsque mes parents : Marthe et René SOULET (natifs de Capestang)tenaient les Docks Méridionaux au n°38 de la rue du Pont à Narbonne, dans les années 1943-1948 avant d’aller rejoindre Béziers et son faubourg à un même n° 38, mais sur l’Avenue Colonel d’Ornano) …
Ne cherchez plus les Docks, ni même l’habitation car la bâtisse et celles à l’entour ont été démolies et la rue percée.(Des cousins SOULET habitent à Narbonne)
De mon adolescence, et avec le rugby d’alors, je signalerai encore les « disputes » fratricides entre l’ASB et le RCN, tandis que Béziers se revendiquait de : <> sur de grands panneaux publicitaires, Narbonne répondant par : <>.
Très nostalgiquement,
Gilbert aujourd’hui à PERTUIS, Porte du Luberon.
Comme c’est dommage :
Béziers se revendiquait de la Capitale du VIN; Narbonne répondant Capitale du VIN PUR!
J’y tiens.
Gilbert SOULET
Après avoir découvert vos talents sur le blog des croqueurs de nature, nous en découvrons d’autres sur ce blog.
Excellente idée de nous raconter les Canaux du Midi, de Jonction de la Robine et de la Robine d’un bout à l’autre.
Très beau voyage et bravo pour vos récits.
Merci ! Bravo pour ce récit !
Mathilde
De très beaux aménagements autour du canal ont été réalisés dans cette ville.
Le canal s’harmonise très bien avec les quartiers de la ville qu’il traverse.
J’aime particulièrement ce « tronçon » du canal sur la ville, qui s’harmonise parfaitement avec l’environnement végétal et lapidaire qui l’entourent.
J’ai découvert, dans un autre article, vos photos nocturnes sur le canal à Narbonne. C’est tout autant intéressant le jour.
Je poursuis mes commentaires sur les bords du Canal de la Robine sur Narbonne après avoir lu votre article sur la « nocturne ».
Ici aussi, cette partie de la ville traversée par le cours d’eau n’en finit pas de m’émerveiller.
Le canal, tout comme la ville d’ailleurs, restent à taille humaine.
ℓє Бℓσg ∂υ ¢αиαℓ ∂υ мι∂ι
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