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Voici le 1er article sur les 4 que je vais consacrer au trajet que j’ai effectué le long des 31 km Canal de la Robine à bicyclette les mercredi 27 et jeudi 28 août 2014, par un temps ensoleillé. Ici, il va être question des biefs de Raonel, du Gua , Narbonne, et de Mandirac jusqu’au fameux pont des Marchands. C’est aussi le 18ème article consacré aux récits de mon trajet à vélo.
Parti de bon matin depuis Sallèles d’Aude après avoir passé une agréable soirée et une excellente nuit à la maison d’hôtes « Les Volets Bleus » (un lien sur l’établissement vous sera indiqué à la fin de l’article), j’enfourche ma bicyclette louée à l’établissement pour me diriger sur Narbonne. Me voici rendu à l’embouchure du Canal de Jonction de la Robine que je prend le soin d’observer plus attentivement que lors de mon premier passage, le vendredi 17 août 2012.
Je remarque une traille, sur les deux photos en haut ci dessous, une traille, qui permettait de faciliter la navigation sur cette courte section de l’Aude, fleuve très capricieux avec des crues impressionnantes.
Sur la photo du bas, la fin de la courbe du Gailhousty, là ou se termine le Canal de Jonction de la Robine, symbolisée par un quai en pierres tel un promontoire ou une proue de bateau. On peut apercevoir aussi, en arrière plan, le pont de conception « Eiffel » de l’ancienne ligne de chemin de fer secondaire Narbonne-Bize-Minervois.
mercredi 27 août 2014
Cet ouvrage, seul lien possible si l’on veut longer les canaux de Jonction de la Robine et de la Robine sans discontinuité, ne se franchis pas officiellement, mais, comme le Chemin de fer Touristique du Minervois, qui emprunte ce trajet ne semble plus en service pour le moment (en données 2014), aucune chance d’y rencontrer un autorail.
A noter sur la photo du bas ci dessous à droite, une chaussée, élaborée au 15ème Siècle, de manière à permettre au fleuve de couler de nouveau dans son ancien lit, qu’il avait abandonné au siècle précédent, et qui se dirigeait vers Narbonne. La ville put ainsi continuer à faire fonctionner ses moulins et continuer à accueillir des navires dans le cadre du maintien de sa prospérité économique. Autrement dit, le Canal de la Robine ne fait que reprendre l’ancien tracé de l’Aude et l’ajout d’écluses n’a contribué qu’à améliorer sa navigabilité.
mercredi 27 août 2014
J’y accède donc par une pente abrupte sur la rive gauche de l’Aude, le traverse et redescend par une autre pente plus douce et plus praticable sur la rive opposée.
Sur la photo ci dessous en haut à gauche, l’écluse de Moussoulens, porte d’entrée sur le Canal de la Robine, à bassin simple, long de 31 km, qui mène jusqu’à la mer, à travers 6 écluses et 5 biefs. L’ouvrage, construit en 1691, fut surélevé par la suite pour protéger le canal des crues du fleuve.
Sur cette même photo, une prise de vue d’un autre angle sur la chaussée de Moussoulens, évoquée plus haut.
A souligner l’état déplorable de la plaque, amputé par une ouverture postérieure à la construction de la maison éclusière, laquelle mériterait une restauration (en données 2014).
mercredi 27 août 2014
Tout comme les canaux du Midi et de Jonction de la Robine, les bassins sont de conception elliptiques et celui ci a été agrandi pour sa mise aux normes du gabarit Freycinet.
mercredi 27 août 2014
Ici débute le bief du Raonel, long de 4 km 327 et cinquième bief du Canal de la Robine, et traverse les communes de Moussan, Cuxac d’Aude et Narbonne (le canal, d’ailleurs, délimite parfois leurs territoires). Un panneau « Voies navigables de France » nous indique les temps de parcours jusqu’à Narbonne et Port la Nouvelle.
Voici un ouvrage à deux arches sous sa forme actuelle, remanié au 20ème Siècle, avec l’ajout d’une passe à poissons sur la digue, le pont Vieux de Moussoulens fut construit a 15ème siècle et enjambait ce qui était déjà l’ancien lit de l’Aude.
C’est probablement entre ce pont et l’écluse du Raonel que passera la future ligne TGV Montpellier-Perpignan et la future gare de Narbonne Ouest sera très certainement implantée à proximité, soit sur la commune de Cuxac d’Aude, soit sur la commune de Moussan, à l’intersection avec la ligne empruntée par le chemin de fer touristique du Minervois, ce qui permettrait la mise en place de navettes ferroviaires entre la nouvelle gare et la gare de Narbonne.
mercredi 27 août 2014
J’atteins l’écluse de Raonel, 5ème écluse, construite en 1686, de conception elliptique et à bassin simple, est suivie par un pont datant de la même époque.
mercredi 27 août 2014
Nous pouvons distinguer en aval les arches qui reçoivent les eaux de la dérivation ainsi que le pont qui « coiffe » l’écluse. L’itinéraire du canal se confond à partir de ce lieu à l’un des nombreux itinéraires cyclables qu’il soient locaux, nationaux ou internationaux.
mercredi 27 août 2014
C’est parti pour les 4 km 399 du quatrième bief retenu par l’écluse du Gua, et me voici sous le pont de la RD 6009 (ex RN 9 Moulins-Le Perthus) qui dévie Narbonne m’indique que j’approche de la ville.
Je m’y arrête un instant de manière à immortaliser les tags dont certains offrent des qualités graphiques non négligeables.
mercredi 27 août 2014
Me voici arrivé à l’écluse du Gua, qui marque l’entrée dans la ville (en données 2014), borée par des jardins ouvriers, « les jardinots », un jardin d’inspiration médiéval qui à vu le jour en 2010 , des résidences et, surtout, un ancien moulin, avec un élégant petit pont, converti en restaurant (en données 2014).
Quatrième écluse du Canal de la Robine, à bassin simple et elliptique, elle est située situé sur la commune de Narbonne (qui en comprend quatre : Raonel, Gua, Narbonne et Mandirac). Année de construction, 1691.
mercredi 27 août 2014
mercredi 27 août 2014
Le troisième bief, long de 1 km 096, retenu par l’écluse de Narbonne, est essentiellement bordé par les Quais Alsace en rive gauche, et de Lorraine, en rive droite, permettent des promenades agréables dans toute la ville.
De nombreuses passerelles piétonnes traversent le canal sur Narbonne, comme, ci dessous, la passerelle du Gua (le « gua » voulant dire « le passage »).
Sur les berges du canal, les actuels quais d’Alsace et de Lorraine, entre l’écluse du Gua et le pont du chemin de fer, s’est développé au 19ème Siècle un artisanat et une industrie en rapport avec la viticulture. Ici se trouvaient bâtiments et ateliers témoignant de ces activités (distilleries, tonnelleries, briqueteries, chais etc…), au cachet moins majestueux que les demeures bourgeoises construites en deçà du pont des marchands.
Suite à la disparition progressive de certaines de ces activités, des bâtiments anciens font place à des bâtiments neufs, comme cet immeuble face au pont sur la photo de gauche, le quartier évolue, se réinvente et devient résidentiel (se boboïse diront certains).
mercredi 27 août 2014
Sur la photo ci dessous en haut, passé le pont du chemin de fer sous lequel se trouvait autrefois l’écluse de la Charité (toujours indiquée d’ailleurs) , le pont de la Concorde, puis, sur la photo du bas, le pont Voltaire. Le premier s’est inscrit dans la modification du profil de la ville, et le percement de nouveaux axes de circulation suite à l’arrivée du chemin de fer et l’essor économique de la ville au 19ème siècle (architecture caractéristique alliant la pierre et le fer).
mercredi 27 août 2014
Me voici rendu maintenant sur la troisième écluse du canal, l’écluse de Narbonne, bordée d’une chaussée, et suivi de la » passerelle entre deux villes », petit clin d’œil à l’époque romaine ou le fleuve séparait la cité (Narbo Martius) au Sud, sur la rive droite du bourg, au Nord, sur la rive gauche, autrement exactement le contraire d’aujourd’hui ou le cœur de la ville se situe sur la rive gauche.
L’ouvrage à bassin simple de conception elliptique, est la 3ème écluse sur les 6 que compte le canal (année de construction, 1691).
mercredi 27 août 2014
Sur la photo du bas les façades du Pont des Marchands en amont du canal. A noter une construction à colombages, plutôt rare dans cette région. Pour passer à pied ou à vélo en accédant par un petit escalier sous ce pont, il faut emprunter la rive droite.
mercredi 27 août 2014
Sur la photo ci dessous en haut à gauche, l’office du Tourisme, en aval de l’écluse de Narbonne, et à droite de celle-ci, le débouché du Canal de la Robine sur les quais bordant les bâtiments cossus et éclectiques de Narbonne en aval du Pont des Marchands, et, enfin, sur la photo du bas, les façades du Pont des Marchands en aval du canal.
A l’origine conçu à l’époque Romaine, il permettait à la voie Domitia d’accéder à la Cité par le Sud. Il enjambait sur 6 ou 7 arches l’ancien lit de l’Aude, ce qui nous permet de nous faire une idée sur la largeur du fleuve. Une seule arche, sans doute la plus haute, est visible de nos jours. Les autres furent remblayées au 18ème Siècle au moment de la construction du Canal de la Robine.
Des fouilles archéologiques datant de 2008 laissent supposer qu’il existait une 7ème arche.
Autre caractéristique, c’est un des rares ponts en France sur lequel reposent des bâtiments, qui seraient apparus au 14ème ou 15ème Siècle, sans doute des constructions en bois à l’origine avant qu’elles ne soient en pierre.
Son appellation, date de 1576 et une activité commerçante importante se développa depuis. En 2014, une artère piétonne avec de nombreux magasins de part et d’autre, le traverse.
L’arche telle que nous la voyons date du 16ème Siècle.
mercredi 27 août 2014
C’est sur cet ouvrage emblématique de la ville de Narbonne, que je termine ce récit « Le Canal de la Robine jusqu’au Pont des Marchands ».
C’est tout,… pour le moment !!!
Nicolas.
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L’article précédent : « Le Canal de Jonction de la Robine ».
L’article suivant : « Le Canal de la Robine sur Narbonne ».
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Les pages de mon ami Jean-François sur le site du Canal du Midi :
Le canal sur la ville avec des cartes postales anciennes ici.
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Retrouvez quelques unes de mes photos accompagnant les articles de Jean-Pierre Lagache, un amoureux du département de l’Aude, sur ces liens consacrés à Narbonne : 1ère partie, 2ème partie, 3ème partie, 4e partie, 5e et dernière partie.
Le site du Canal des deux mers à vélo.
Le site Vélo-Canaux-Dodo.
Et en « bonus » le site FloChloandCo sur le récit d’un voyage à vélo d’un couple avec des enfant en bas âge sur l’Eurovélo 6.
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Maison d’hôtes « Les Volets bleus » à Sallèles d’Aude, ici (version anglaise), ou là, (version bilingue), mon « coup de cœur ».
Bravo Nicolas !
Toujours Fidèle à vos publications que j’ai toujours plaisir à lire.
En cette période de grisaille qui s’annonce et que l’on se dirige tout doucement vers l’hiver (bien qu’il soit agréable de marcher en toute saison), c’est un rayon de soleil que vous nous apportez là!
De belles promenades que nous offre ce cours d’eau sur la ville.
Vous continuez toujours avec beaucoup de passion, à nous raconter votre canal, ou, devrais-je écrire plutôt, vos canaux puisque votre promenade en emprunte trois.
Bonjour Nico et bravo
Je prends toujours plaisir à revoir les paysages de mon enfance et de mon adolescence!
J’ai toujours été impressionné par les écluses de Fonséranes à Béziers et, ce 29 septembre 2014, par celles des 4 écluses de Castelnaudary et de son éclusier dont j’ai partagé quelques instants : http://www.pertuisien.fr/flash.php?flash=64219
Alors vive La Robine.
Très cordialement,
Gilbert qui habite aujourd’hui à Pertuis-Vaucluse.
Toujours aussi intéressant Nico !
Je t’envoie mes amitiés,
Narbonne est une ville, à mon avis, qui crois plus en elle que Béziers. Un dynamisme certain y existe et, quelque soit la couleur politique des municipalités qui s’y sont succédées.
Un exposé très intéressant de vos pérégrination sur deux roues.
Belle approche sur la ville de Narbonne avec, comme « porte d’entrée majestueuse » sur la ville par le canal, l’écluse du Moulin du Gua, une des plus belles, àmon avis, du Canald e la Robine.
Cette partie du canal semble très intéressante à parcourir.
Pas facile de traverser le pont de type « Eiffel » du chemin de fer touristique, ou, du moins, de l’ancien chemin de fer touristique pour assurer la continuité entre le Canal de Jonction de la Robine et le Canal de la Robine, surtout à bicyclette.
Ce chemin de fer touristique, était animé par des bénévoles, mais, malheureusement, le bénévolat reste rarement synonyme de pérennité, surtout quand la relève n’est pas assurée. Il est dommage, à ce propos, que la SNCF n’ait par repris le flambeau, en professionnalisant le concept. Ce serait profitable surtout au Canal de la Robine.
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