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Voici le 3ème article sur le récit de ma promenade à vélo sur 7 jours le long des 240 km du Canal du Midi couvrant le trajet entre l’écluse de Castanet et l’écluse de Negra.
J’en enumère la liste des ouvrages remarquables, hors écluses : les aqueducs de Castanet et de Rieumory, 1689, l’aqueduc à siphon de la Joncasse, 1736, les ponts de Deyme et de Donneville, 17ème siècle, le pont de Montgiscard, 1673, le pont de Baziège (ou d’en Rouzaut), 1841, la cale et l’aqueduc de Nostre-Seigne, 1689, enjambant le ruisseau éponyme, l’aqueduc déversoir d’Ayguevives, 1687, le port de Baziège, 17ème siècle et remanié finalement inutilement au 20ème, dans l’espoir d’une réutilisation du canal pour le transport des marchandises, les céréales en particulier, l’aqueduc d’Encons, 1689, le pont d’En Serny ou de Montesquieu, 17ème siècle, remanié en 1890, et l’aqueduc de Negra ou de la Thésauque (du nom du ruisseau), 1687, près de l’écluse.
J’entre maintenant en Lauragais, du moins, je le suppose, 2e pays sur les 7 que traverse le Canal, sur 70 km ,19 communes dont 10 sur le versant Océan, 29 écluses dont 16 sur le versant Méditerranée et 29 biefs dont 11 côté Toulouse sans oublier le bief de partage (15 biefs coté océan en cumulant le Lauragais et le pays Toulousain). Les limites des pays restent floues, certains considèreront que le Lauragais commence réellement à Montgiscard, voire Deyme… Je me suis appuyé sur une carte qui délimite ce pays et qui indique qu’il commence sur Castanet.
L’écluse de Castanet,1673, remaniée en 1978, à bassin simple (anciennement à bassins doubles),15 km 715 de la Garonne, altitude 148 m sur la commune de Castanet Tolosan. est la 4e écluse sur le Canal à franchir par les navigants depuis son extrèmité occidentale à Toulouse et la 1ere sur le parcours à se caractériser par sa conception à bajoyers elliptiques, autrement dit dotée d’une esthétique plus gracieuse, baroque diront certains.
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Lundi 13 août 2012
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Lundi 13 août 2012
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Ici, l’occasion d’une pause désaltérante offre la possibilité de remarquer un ou plusieurs saules pleureurs répondant à un code végétal bien précis, à savoir l’approche d’écluses. Des plaques sur leurs bâtiments avec les distances de l’écluse qui précède et de celle qui suit , permet de se repérer. Seulement ni un code couleur unique, ni une police de lettres et chiffres uniforme ne les caractérise. Je n’évoque pas non plus leur entretien très inégal, comme vous pouvez le voir sur la photo en haut à gauche, qui laisse sérieusement à désirer. J’aurai l’occasion d’en découvrir fort heureusement dans de meilleurs états. Je constaterai aussi la disparition de l’une d’elles (en ce mois d’août 2012, sur le site de La Planque). Je suis également très surpris par la présence d’un pavillon préfabriqué, à mon avis, incompatible avec l’environnement d’un cours d’eau tri centenaire. C’est comme si l’on trouvait ces constructions bon marchés aux proportions étriquées (apparues dans les années 60 et qui ont tant défiguré la France) entre le Château de Versailles et les Grands Bassins. Au moins serait-il judicieux de lui apposer un enduit aux tons ocres et de reconsidérer sa toiture !!! Je ne jette évidemment pas la pierre aux personnes qui logent dans ces habitations mais aux concepteurs de celles-ci, plus soucieux d’objectifs économiques (dans tous les sens du terme) qu’esthétiques et, visiblement, sans prendre en compte de ce que leurs ainés avaient imaginé dans leurs réflexions sur la réalisation de logements bon marchés. Je pense, par exemple, à Jean Prouvé, architecte, créateur de meubles, designer, rejeton d’une famille d’artistes et d’artisans, fils du peintre « Art Nouveau » Victor Prouvé. On peut découvrir à Paris, sur le quai Alexandre III une de ses architectures. De mon humble avis, que certains ne partageront peut être pas, ses réalisations auraient été du meilleur effet sur les bords du Canal. Au cours de ma randonnée, je serai confronté à un constat bien réel de l’état insuffisant de certains bâtiments éclusiers et autres, moi qui avais tant idéalisé le Canal du Midi. J’énumèrerai au fur et à mesure les communes que traversent les biefs, comme ici, sur le 5e, entièrement situé sur Castanet-Tolosan, long de 1 km 705 qui mène à l’écluse de Vic, 1673, remaniée en 1965 …
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Lundi 13 août 2012
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Lundi 13 août 2012
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… 5e écluse à franchir par les navigants, à bassin simple, d’une altitude de 151 m et au km 17.420 et toujours sur cette commune.
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Lundi 13 août 2012
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Après l’arrêt photo qui s’imposait, je m’engage à longer à vélo le bief de Vic, long de 7 km 495, 6e du Canal, qui serpente sur Castanet-Tolosan, Pechabou, Pompertuzat, Deyme, Donneville et Montgiscard , sur lequel se distinguent les ponts de Deyme et de Donneville, à l’architecture caractéristique des ponts anciens du Lauragais, couverts de briques rouges. A noter également mon passage sur l’aqueduc qui enjambe le ruisseau des Auzellens. Je précise que l’on doit ces ponts-canaux à Vauban, lequel, soucieux d’améliorer l’œuvre de Riquet après sa mort, a fait entreprendre des travaux complémentaires dans le soucis de rendre ce cours d’eau artificiel plus performant, le plus indépendant possible des caprices des rivières et ruisseaux environnants, ainsi que les dégâts de leurs crues, surtout sur le secteur méditerranéen (Minervois, Narbonnais, Biterrois et pays du Bassin de Thau).
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Lundi 13 août 2012
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Je choisis de faire une pause sur un banc à proximité de l’ouvrage enjambant le ruisseau des Auzellens, l’aqueduc de Rieumory sur la commune de Péchabou …
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Lundi 13 août 2012
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… avant de découvrir les 2 intéressants ponts cités plus haut et portant le nom des localités sur lesquelles il sont situés. Le 1er marque la frontière entre celle qui porte son nom et Pompertuzat.
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Lundi 13 août 2012
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J’approche de l’écluse de Montgiscard et le pont éponyme, 1673, ouvrage remanié en 1965, la 6e, au km 24,915, à l’altitude de 159 m, à bassin simple (anciennement à bassins doubles), située sur la commune éponyme, et son lavoir, le mieux conservé du Canal du Midi. A noter, dans son environnement, en arrière-plan, un clocher à peigne, caractéristique des églises du sud de la France et du Languedoc en particulier.
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Lundi 13 août 2012
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Lundi 13 août 2012
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Lundi 13 août 2012
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Lundi 13 août 2012
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Pour en savoir plus sur cette écluse et son lavoir, je vous invite sur la page de l’écluse de Montgiscard.
Au départ de l’écluse, le 7e bief, le bief de Montgiscard, d’une longueur de 3 km 195, traverse cette commune et Ayguevives. J’avais déjà repéré une péniche salon de thé et avais anticipé ‘une pause rafraichissante… en omettant qu’elle était fermée ce jour, comme beaucoup de commerces les lundis.
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Lundi 13 août 2012
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Je poursuis donc ma route à vélo, à l’heure de la sieste en été, autrement dit au moment où il fait le plus chaud. Cependant, l’ombre des arbres en altère les effets et me permet d’apprécier ma promenade en bicyclette même à 2 heures de l’après-midi. J’approche du pont de de Baziège, 1841, précédé de l’aqueduc de Nostre Seigne, 1689., à l’architecture caractéristique des ponts anciens du Lauragais.
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Lundi 13 août 2012
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Lundi 13 août 2012
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La maison éclusière (d’une belle architecture au cachet certain) ainsi que sa plaque sont ici bien entretenus. Il est à noter que c’est la dernière écluse à avoir été mise aux normes au gabarit des péniches dans l’éventuelle réutilisation du cours d’eau pour le transport des marchandises. Pour cause d’abandon de cet objectif, travaux n’ont pas été poursuivi sur les ouvrages suivants.
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Lundi 13 août 2012
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L’aqueduc d’Ayguevives, 1687, à 2 arches, servant aussi de déversoir de l’excédent d’eau du canal. enjambant le ruisseau de l’Amadou est situé sur le 8e bief, le bief d’Ayguevives, long de 1 km 502, serpentant sur la commune éponyme. Direction le seul endroit qui porte le nom d’un animal, l’écluse du Sanglier…
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Lundi 13 août 2012
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…1673, située à 29 km 612 de la Garonne, à 163 m d’altitude, à bassins doubles, sur Ayguevives et 8e ouvrage sur le Canal. Les ouvriers travaillant à cet endroit auraient été amenés à tuer un gros sanglier menaçant. Voici sans doute la raison de l’origine du nom du lieu.
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Lundi 13 août 2012
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Lundi 13 août 2012
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Avant de poursuivre sur le bief éponyme, long de 3 km 703, sur Ayguevives et Montesquieu (9e du Canal), je vous invite à en découvrir plus ici.
Après avoir longé ce bief caractérisé par un pont tout en briques rouges là aussi (le pont d’En Serny,ou de Montesquieu, 17ème siècle et remanié en 1890, distant de 31 km 492 de la Garonne et 213 km 373 de l’Etang de Thau), me voici rendu à l’écluse de Negra, 1673, à bassin simple, 9e à franchir par les navigants (au km 33.315, altitude 166 m) et sa chapelle. Une glacière existait aussi, aujourd’hui disparue. C’est ici qu’autrefois, la barque de poste (qui, comme elle ne l’indique pas, ne transportait que des personnes et non du courrier) marquait son 1er arrêt, la dînée. Les voyageurs désireux de se rendre à la prière avaient tout à loisir de le faire. Aujourd’hui, en 2012, cet endroit est un point de ralliement d’une des compagnies de bateaux de plaisance. Tout de suite après l’écluse, l’aqueduc de la Thessauque etla cale du même nom, là ou se rencontraient le Canal du Midi et l’ancien cours du ruisseau, Les cales, nombreuses sur le ruban d’eau, se caractérisent par un un bassin de décantation et un radier en pierre au niveau de l’eau.
Ici se termine ma 1ère journée de mon trajet sur 2 roues . Je me dirige donc vers une maison d’hôtes dans les environs. Pour découvrir l’intérieur de la chapelle, cliquez là.
D’autres photos du Pont d’En Serny prises par l’administrateur du blog et du site, un jour enseoleillé en hiver ici, et les photos du lieu prises par moi même du pont en été, d’un des bâtiments depuis le pont, d’une architecture de brique typique du lauragais, et du canal coté Est depuis le pont.
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Lundi 13 août 2012
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Lundi 13 août 2012
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Pour accéder à la suite de l’article, c’est ici.
Nicolas.
Pour lire ou relire l’article précédent « Le Canal en pays Toulousain », je vous invite à cliquer là.
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Retrouvez mes photos de toutes les écluses du Canal du Midi sur cette carte.
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D’autre part, je vous invite également à découvrir sur ce blog le récit du témoignage d’André, qui a vécu à l’écluse de Vic pendant 18 ans et qui nous renseigne sur la vie de ceux qui travaillaient sur le Canal du Midi : « Communication entre éclusiers« .
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Ces endroits sont également évoqués dans le site sur ces pages :
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Autres sites :
Le site du Canal des deux mers à vélo.
Le site Vélo-Canaux-Dodo.
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Du bon boulot. J’ai hâte de lire les articles qui suivront et de découvrir ainsi la totalité du Canal du Midi.
Le canal du Midi nous semble si proche, si familier…pourtant nous n’y sommes jamais allés.
C’est à travers tes yeux que nous le découvrons et le redécouvrons. C’est le regard de l’artiste qui perce les secrets d’une nature sans cesse en mouvement, dans le tourbillon d’un soleil intense qui se liquéfie au fil des jours qui avancent vers l’infini aquatique.
Sylvia et Denis.
Je vous conseille vivement de découvrir ce magnifique cours d’eau. Nous sommes transportés hors du temps dans une atmosphère de sérénité (du moins sur son parcours champêtre) loin des tumultes de la vie contemporaine.
Dans une région ou le soleil tape fort en cette saison, l’ombre des arbres sur le Canal est la bienvenue.
Je viens de revoir une partie du trajet de Nicolas, et je ne m’en lasse pas tellement tout est décrit avec beaucoup de précisions sur l’histoire de ce canal, y compris Jean-François, lorsque j’ai visité la partie « Montagne Noire », ainsi que les très belles photos qui accompagnent leur aventure. Pour moi qui ai connu le canal lorsque j’étais à l’écluse de VIC, ça me fait chaud au coeur, sans vouloir en rajouter ; je me souviens, par exemple, quand j’allais de l’écluse de VIC jusqu’à l’aqueduc de Rieumory, soit en péchant, soit pour se balader, le passage à pied pour traverser l’aqueduc entre le canal et le vide de l’autre coté était quelque chose qui me donnait des sueurs (j’avais 8 ou 9 ans) car il n’y avait pas dans les années 1948-55, ces garde-fous que l’on peut voir sur les photos ; nous allions à cet endroit pour ramasser du bois provenant des coupes des arbres qui bordent le canal (il y avait le choix) et ce bois allait servir à alimenter notre cheminée,nous trouvions en même temps des cèpes énormes (je n’en ai pas cueilli d’aussi beaux depuis ce temps-là). Voilà, parmi d’autres choses, comment mon enfance se déroulait à l’écluse de VIC avec bonheur en pleine nature toute l’année. André BENES.
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