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Le Grand Bief jusqu’au Canal de Jonction de la Robine (16/30)

Posté le 28 juin 2014 à 15h 09 dans Le patrimoine du Canal du Midi et Randonnée de Nicolas sur le Canal par

Voici  le 16ème article sur le récit de ma promenade à vélo sur 7 jours le long des 240 km du Canal du Midi couvrant le trajet entre le Somail, après de ma pause déjeuner du 5ème jour, et l’écluse de Cesse, ou commence ce canal qui mène les navigants à Narbonne et à la Méditerranée.

J’énumère les ouvrages sur ce parcours : le Port, le Pont Vieux au Somail et la Cale de Touret, 17ème siècle, le remarquable épanchoir des Patiasses, 1694, l’Aqueduc de Cesse, 1690, le Pont de Truilhas et le pont ferroviaire, 19ème siècle.

Par cette fin de matinée du 5ème  jour de ma randonnée à vélo, je décide de m’arrêter sur une terrasse ombragée près du Pont Vieux au Somail, avec une vue sur la chapelle et la petite tour ronde qui faisait office de glacière.

Je remarque aussi la péniche épicerie (photo ci dessous à droite et en bas, sur la vue panoramique), commerce, pour le moins atypique, propose des produits variés comme, par exemple, le Carthagène du Languedoc, un vin rosé fabriqué dans la région, au goût sucré qui se déguste en apéritif, ou divers vêtements d’été comme des tee shirts à l’effigie du Canal, sans oublier le dépannage du pain ou de viennoiseries quand les boulangeries sont fermées.

Le pont et la péniche-épicerie au Somail

vendredi 17 août 2012 et mercredi 8 mai 2013

Je prend soin de traverser le pont de manière à découvrir le Canal, direction Carcassonne avec la péniche épicerie à droite, et le Canal, direction Béziers, avec un service d’excursion qui mène les touristes jusqu’au Canal de Jonction de La Robine et l’écluse de Cesse.

Ci dessous, photo du bas, à gauche, un gîte qui hébergeait et proposait le souper autrefois aux voyageurs de la 3ème couchée de la barque de poste en provenance de Toulouse, au centre, le pont (1683) délimitant les communes de Ginestas et Saint-Nazaire d’Aude, à droite, la chapelle (1693, agrandie au 19ème siècle), toujours en activité en 2012.

Le pont, la chapelle et le château d'eau au Somail

vendredi 10 mai 2013

Ayant eu pour objectif de revenir sur ce hameau par 2 fois, 1 an après, j’aurai l’occasion de photographier deux emblèmes flottants en escale :  la péniche « Béatrice », sur la photo ci dessous en haut à gauche, itinérante parfois mais souvent stationnée à Port-Cassafières dans l’Hérault (entre Béziers et Agde), et la péniche de luxe « Alégria », itinérante entre Carcassonne et Béziers, offrant des prestations haut de gamme.

Le pont, la chapelle et les péniches "Béatrice" et "Alegria" au Somail

vendredi 17 août 2012, vendredi 10 mai 2013 et et mercredi 27 août 2013

Mes 2 heures de pause déjeuner m’auront donné l’occasion de me « plonger » dans l’ambiance du lieu et de m’attarder sur des canards et cygnes, très présents sur les 240 km du Canal du Midi, et en particulier aux endroits ou les passants leur offrent de la mie de pain. Le meilleur compagnon de l’homme, qui visiblement n’a pas peur de l’eau, décide de se joindre à eux le temps de se rafraichir.

"Bipèdes", canards et cygnes au Somail

vendredi 17 août 2012

Cygne, canards et canidé au Somail

vendredi 17 août 2012

Ci dessous, une vue du hameau sur la face nord avec, à gauche, l’auberge évoquée plus haut, le pont, la chapelle et le château d’eau, ainsi qu’un établissement de chambres d’hôtes tenu par un sympathique couple de belges flamands et dans lequel j’ai eu et ai l’occasion de séjourner.

Le hameau du Somail, à la vocation de devenir une commune à part entière, enjambe 3 communes (qui font partie de l’agglomération du Grand Narbonne), dont 2 d’entre elles sont délimitées par le pont, Ginestas, au premier plan, et Saint-Nazaire d’Aude, en arrière plan.

Hébergements flottants et terrestres au Somail

vendredi 10 mai 2013 et mercredi 27 août 2013

En quittant le Somail, vous êtes toujours en Minervois sur la rive gauche (photo ci dessous) …

La rive gauche du Canal du Midi au Somail

vendredi 17 août 2012

… alors que, sur la rive droite, le gîte « Le Bosquet du Somail » , bâtiment aux façades ocre, marque l’entrée du Canal sur Sallèles d’Aude et le Narbonnais.

"Le Bosquet du Somail"

mercredi 8 mai 2013

Je poursuis ma progression vers le Canal de Jonction de la Robine et approche de l’épanchoir des Patiasses et sa maison de garde. Ici aussi les ravages du chancre coloré se font sentir et, au moment ou vous lirez ces lignes, les arbres malades que vous voyez n’existent plus.

Arrivée sur l'épanchoir des Patiasse, sur la rive droite

vendredi 17 août 2012

Tout ouvrage important sur le Canal du Midi est doté d’une maison de garde, surtout justifié du temps ou il fallait du personnel pour actionner les vannes. Avec l’automatisation, ces bâtiments sont devenus des habitations sans rapport direct avec les activités du cours d’eau et plus ou moins bien entretenus. Chaque habitant y ajoute « sa petite touche » pas nécessairement d’une esthétique la plus réussie, comme cet abris kitch en tôle ondulée sur lequel sont peintes des tuiles romaines en trompe l’œil (photo ci dessous en haut).

A ce propos, je vais de nouveau « pousser un coup de gueule » comme je l’ai fait déjà dans certains articles. J’habite une commune limitrove d’une ville prestigieuse dans un immeuble d’habitation soumis à des contraintes d’entretien (ravalement obligatoire, choix esthétiques bien précis, autrement dit, on ne peut pas faire n’importe quoi. Des aides financières sont parfois proposées pour cela ). Pour un cour d’eau tri centenaire, je suis en droit d’attendre que les 64 communes qu’il traverse soient plus exigeantes sur la qualité des matériaux choisi pour le bâti, quitte à aider financièrement les habitants désireux d’embellir leur environnement de manière à honorer le Canal du Midi . En ce qui concerne cette toiture, un simple ajout de VRAIES tuiles romaines (neuves et qui se patineront avec le temps, ou, meix encore, des tuiles de récupération) serait suffisant.

La maison de garde de l'épanchoir des Patiasses

samedi 11 mai 2013

L’épanchoir des Patiasses construit en 1694, permet l’évacuation du trop plein d’eau du Grand Bief et de la rigole d’alimentation de la Cesse, toute proche. Cela est possible si les vannes sont actionnées, de 1 à 6 selon la quantité à éjecter.

Une anecdote raconte qu’en une nuit de novembre 1715, sous un orage violent et une pluie battante, il avait été demandé à du personnel stationné à Mirrepeisset, village situé à environ 2 km (unité de mesure qui n’était pas encore usité à l’époque, je précise), de se rendre sur place pour actionner les vannes. Seulement, peu pressés de se mouiller au sens propre comme au sens figuré, et ne voulant pas écourter leur sommeil, ils attendirent le petit matin pour s’acquitter de la tâche. Seulement, entre temps, l’eau avait taillé une profonde brèche dans le Canal (sources : « Le Canal du Midi de long en large », de Philippe Valentin).

L'épanchoir des Patiasses

samedi 11 mai 2013

S’ensuit, tout de suite après, un bâtiment marquant la limite eu Minervois en rive gauche du Canal, et du Narbonnais, en rive droite. A noter l’arrivée de la prise d’eau de la Cesse, alimentation naturelle principale du Grand Bief, autrefois le tracé originel du Canal du Midi quand celui ci croisait la rivière par l’intermédiaire d’une chaussée.

La Porte Minervoise

samedi 11 mai 2013

Plus loin, j’approche du port la Robine, point de ravitaillement en carburant, situé sur un ancien bras du Canal avant que celui ci ne soit dévié sur l’aqueduc de la Cesse à l’initiative de Vauban.

Le Port la Robine et l'aqueduc de la Cesse

vendredi 17 mai 2012

Ce pont-canal fut terminé en de 1690 (architecte Jean Goudet), long de 64 m sur 14 m  de hauteur, construit à l’initiative de Vauban pour remplacer la chaussée de Riquet sur la Cesse jugée insuffisante pour protéger le Canal du Midi, il permet de le rendre indépendant des caprices des cours d’eaux naturels que l’homme ne peut maîtriser.

A noter sur la photo du bas, les dommages causés par les crues sur la face nord du pont.

L'aqueduc de la Cesse

mercredi 8 mai 2013 et samedi 11 mai 2013

Me voici enfin sur l’embranchement du Canal de Jonction de la Robine, qui me mènera à Narbonne, 5ème étape de mon trajet. Je m’arrête un moment pour prendre les photos qui s’imposent, avant d’être interpelé par une cycliste anglaise qui me demande son chemin. Je rencontre ensuite 2 personnes, qui ne sont autre que le comédien Jean-Michel Dhermay (« Le Charme discret de la bourgeoisie ») et la comédienne québécoise Marjolaine Lemieux (« 1981 »), qui, visiblement, habitent la région. Nous échangeons nos points de vues sur nos randonnées et je leur explique en détail l’organisation de mon trajet. Ils m’informent de leur côté sur le trajet qui me reste à faire jusqu’à Narbonne, me décrivent la belle architecture qu’est le bâtiment de l’épanchoir du Gailhousty, et me préviennent de la difficulté que je rencontrerai pour accéder au pont de chemin de fer qui traverse l’Aude pour rejoindre le Canal de la Robine.

L'embranchement du Canal de Jonction de la Robine

vendredi 17 août 2012

C’est sur la vue ci dessous du rectiligne Canal de Jonction de la Robine à son commencement sur l’écluse de Cesse que s’achève ce récit. Je vous invite à découvrir 2 articles écrits par Jean-Pierre Lagache sur Mirrepeisset et la romancière Kathy Falguera, illustré par des photos de cette dame et quelques unes des miennes sur les liens suivants Mirrepeisset, 1ère partie et Mirrepeisset, 2ème partie.
Le Canal de Jonction de la Robine à l'écluse de la Cesse

samedi 11 mai 2013

C’est tout, … pour le moment !!!

 

Nicolas.

 

Pour lire ou relire l’article précédent, « Le Grand Bief jusqu’au Somail », c’est sur ce lien.

L’article suivant : « Le long du Canal de Jonction de la Robine« .

Pour continuer sur le Canal du Midi, c’est ici.

 

Retrouvez mes photos de toutes les écluses du Canal du Midi sur cette carte.

 

Les liens sur le comédien Jean-Michel Dhermay, ici et .

L’actrice québécoise Marjolaine Lemieux.

 

Ces endroits sont également évoqués sur les pages du site du Canal du Midi dans le cadre duquel se situe ce blog :

 

Autres pages évoquant ces lieux :

Le Somail et l’aqueduc de la Cesse.

 

Hébergements au Somail (liste non exhaustive) :

Chambres d’hôtes « Le Neptune ».

Chambres d’hôtes « La Maison des escaliers« .

Chambres d’hôtes « Chez Pierrette« .

Le domaine du « Bosquet du Somail« .

 

Hébergements à Sallèles d’Aude (liste non exhaustive) :

Maison d’hôtes « Les Volets bleus », ici (version anglaise), ou là, (version bilingue), mon « coup de cœur ».

 

Autres liens :

Le site du Canal des deux mers à vélo.

Le site Vélo-Canaux-Dodo.

Commentaires fermés

23 commentaires pour  « Le Grand Bief jusqu’au Canal de Jonction de la Robine (16/30) »

  1. Lydie dit :

    De nouveau captivée par ce nouveau reportage sur ce trajet du Canal du Midi, qui tombe à pic, si j’ose dire, à la veille des congés d’été, avec, en particulier, ce charmant endroit qu’est Le Somail, cadre dans lequel on se laisse volontiers bercer par l’insouciance des vacances, qui plus est, en savourant du rosé attablés à l’ombre de ces platane avec le pont et la chapelle en arrière plan.

  2. Nathalie dit :

    Il est effectivement utile de s’éloigner un peu du canal, pour en découvrir les ouvrages, même si cela ne doit pas être très pratique. En tout cas, bravo pour l’avoir fait pour le pont-canal de Cesse et surtout pour l’épanchoir des Patiasses.

    • Nicolas dit :

      Il existe un appareil extraordinaire, mais limité légalement en utilisation pour prendre des photos sous un angle que l’être humain ne peut pas prendre ou bien pour cause d’inaccessibilité ou d’intempéries : le drone.

      Pour l’exemple de l’Epanchoir des Patiasses, descendre le photographier à sa base m’a « coûté » quelques égratignures, et cela par beau temps. L’accès par temps de lui pour faire une prise de des 6 vannes ouvertes peut s’avérer délicate mais facilité si on y envoie un drone, cela afin d’éviter d’avoir les pieds dans l’eau.

  3. Sébastien dit :

    Amateur de vélo, c’est avec grand interêt que j’ai lu vos articles sur votre ballade. Je ne connais pas encore le Canal du Midi, mais je compte bien remédier à cette « lacune » très vite, en tout cas, la lecture de vos textes m’incite à « marcher sur vous pas », ou plus exactement à « pédaler sur les sillons qu’on tracé les roue de votre bicyclette.

  4. elisabeth dit :

    Le Somail… un endroit magnifique sur ce tronçon, la douceur de vivre s’y ressent, la tranquillité du lieu et de ses habitants aussi. Bravo pour ton récit on retourne au Canal en pensée à chaque épisode.

    • Nicolas dit :

      … d’autant plus que cela nous rappelle des très bons souvenirs. Pour de nouvelles rencontres aquarelliques au Somail ou ailleurs sur le Canal du Midi, je suis partant.

  5. La Randonneuse dit :

    Une petite salutation estivale colorée et ensoleillée d’une adepte de la marche à pied.

    Je découvre au fur et à mesure vos passionnants reportages sur une randonnée à vélo qui, visiblement, vous a beaucoup plue.

    Bravo pour ce travail tout d’abord, de prises de vues, puis de mise en page, et enfin, de vos textes, qui traduisent bien vos émotions et que je partage, ayant marché, le long de ce canal, mais que je ne connais pas en entier, contrairement à vous, il me semble.

    Je vais m’employer à lire vos textes depuis les Pont-Jumeaux et c’est avec impatience que j’attendrai vos nouvelles publications.

    • Nicolas dit :

      Moi aussi, j’ai commencé à longer le Canal du Midi à pied, mais « par petits morceaux » et dans le désordre.

      Voici à ce jour (juillet 2014) les trajets pédestres que j’y ai effectués :

      Toulouse : du Bassin de l’Embouchure au Pont des Demoiselles.
      Castelnaudary : Du Pont Neuf à l’écluse quadruple de St Roch.
      Trèbes : Du Pont de la Rode à l’écluse.
      De Paraza à Ventenac-Minervois.
      Du Somail à l’embranchement du Canal de Jonction de la Robine.
      De Port-Cassafières à Agde.

  6. Marcel dit :

    Me revoici sur vos pages de commentaires après être parti « par monts et par vaux », moi aussi.

    Tout comme dans le précédent article, vous nous retracez bien l’ambiance du Somail en cette période estivale. Je m’y retrouve tout à fait, moi qui y ai séjourné en juillet il y a quelques temps. Je regrette de ne pas avoir « poussé » un peu plus loin ma curiosité en allant découvrir l’épanchoir et le pont. Quand les vannes doivent être ouvertes, cela doit être magnifique, quoiqu’il ne doit pas être facile de descendre au « pied » de cet ouvrage. Je suppose qu’il n’existe pas un promontoire précédé par un escalier spécialement aménagé.

    • Nicolas dit :

      Merci, Marcel, de votre fidélité. J’espère encore contribuer à toujour entretenir l’intérêt que vous portez à mes publications.

  7. Gérard dit :

    C’est magnifique, cette évocation est très belle et très instructive également ! Merci beaucoup pour ce partage.

    Amicalement

    Gérard.

  8. Angèle PENA dit :

    Reportages très intéressants avec des renseignements pratiques qui aident bien. Je peux programmer de petites balades le long du canal. Merci et bravo.

    • Nicolas dit :

      Merci, Angèle, de vous servir de mes articles, du moins, en particulier celui-ci, pour vous repérer et programmer vos ballades à vélo.

  9. Joao dit :

    Toujours une très belle progression le long du Canal du Midi que vous nous relatez avec passion. J’ai vraiment l’impression de l’avoir parcouru … alors que je n’y suis encore jamais allé.

  10. Julien dit :

    Que dire de plus !!!??? Les commentaires précédents ne font que résumer mes sentiments.

  11. Sapho dit :

    Ici aussi, deux autres ouvrages magnifiques, l’épanchoir et le pont-canal, j’entends.

  12. Nicole dit :

    Ce parcours est ponctué par 3 lieux emblèmatiques : le hameau, l’épanchoir et le pont-canal.

  13. Pauline dit :

    D’une année sur l’autre, je me désole de voir de moins en moins d’arbres le long du canal dans le secteur. Cependant, les replantations que je constates à d’autres endroits me redonnent espoir avec cinq essences d’arbres prévues, parait t’il. Sans en perdre son charme, le cours d’eau ne sera plus tout à fait le même, mais celui tel que nous le connaissons ne correspond pas à celui du temps de Vauban et de Riquet.

  14. Séraphin dit :

    Magnifique hameau qui précède, en progressant vers l’Est, des ouvrages remarquables, comme l’épanchoir des Patiasses.

 

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